lundi 9 septembre 2013




Compte rendu de la journée de travail pour réfléchir ensemble et construire des outils
 
Samedi 31 aout 2013 (9h30-17h) 
Bourse du Travail - 2bis, Bd Pierre de Coubertin - NEVERS
 (à côté de la Maison de la Culture)
 La littérature de jeunesse :  
quelles pratiques en classe ?



La journée a été longuement préparée au fil de l'année, avec l'aide de Sylvie Meyer-Dreux, qui nous a fait vivre les démarches. On a pu se les approprier et proposer la première lors de cette journée de rentrée. 
Nous étions 13 personnes.
1 Quels livres pour la classe ?
L'atelier a été animé par Monique et Nicole, qui se sont lancé ! Bravo à elles !
Les objectifs sont de faire lire des textes littéraires et de faire comprendre ce qu'ils lisent aux élèves. On va donc lire une sélection de livres effectuée par le groupe, en choisir 2 qui nous plaisent et en rejeter un. Ensuite, on explicitera les raisons de nos choix et on dégagera ensemble des critères qui s'avèreront êter invariants.
On choisit en fonction des références culturelles, du genre du livre ou de la tonalité de l'histoire. On étudie la qualité des illustrations, le rapport texte/image, le style et les difficultés du texte. On réagit aussi en fonction de sa sensibilité de lecteur, son implication, ses émotions.

2 Produire des écrits littéraires, quelles contraintes ?
L'atelier animé par Sylvie nous a permis d'expérimenter par petits groupes plusieurs contraintes d'écriture choisies en fonction des livres lus, afin que les démarches vécues, différentes pour chaque groupe, soient plus nombreuses et expliquées ensuite en grand groupe.
Après avoir constitué collectivement des listes de mots qui constitueront un matériau de départ pour l'écriture, Sylvie pose un cade un peu plus théorique (le pôle idéel, par association d'idées – le pôle matériel, à partir de la matière du mot, sonorités, syllabes, lettres).
Les contraintes d'écriture que nous avons eues à prendre en compte permettent de modifier le rapport à l'écriture avec la littérature.
- Développer une entrée littéraire : Raconter brièvement le conte à la 1ère personne : vous êtes le petit chaperon rouge - le loup - la grand-mère
- Utiliser des embrayeurs : Utiliser ces «erreurs » de prononciation ou d’écrit pour imaginer le cadre d’une histoire « poison frais – machine à baver – gâteux d’anniversaire – tartes et beignes à volonté – le bouc hémisphère »
- Détourner le genre : Transformer un extrait du roman « Séraphine » en bande dessinée
- Jouer avec le support illustration : Choisir une image dans un lot de différentes parties de dessins de Claude Ponti pour faire une devinette pour que les autres la trouvent.
Sylvie termine en reprenant les contraintes, les difficultés, les perspectives et en présentant des productions réalisées par des classes.

3 Débats littéraires en classe, pour quoi faire ? Comment ?
A partir d'une série d'images à observer, Sylvie nous demande de dégager une thématique, puis elle relève nos impressions et remarques en les organisant au tableau (mais on ne s'en rendra compte que plus tard). Une notion de tristesse se dégage. Une 2ème série d'images, extraits de presse, textes nous est distribuée avec la question de savoir si la notion de tristesse se confirme. Il ne faut pas se fier à une 1ère impression, la tristesse ne se confirme pas. Dans un 3ème temps, les textes distribués parlent de la mort de Mario Ramos, auteur illustrateur.
L'interprétation se fait à partir de : (classement au tableau)
  • ce qu'on voit : les images
  • ce qu'on lit : les textes
  • ce qu'on sait : les références culturelles, ce qui n'est pas dit dans le texte
  • ce qu'on imagine
Pour qu'il y ait débat littéraire, il faut :
- une problématique qui pose le débat
- des éléments pour justifier « pourquoi tu dis ça », des supports pour alimenter un 1er point de vue, qui va évoluer au fur et à mesure de l'avancée des discussions.
- une implication directe du sujet, qui réagit avec ses ressentis
- un enseignant qui fait rebondir, élargit les idées
- des textes résistants, consistants
- devenir « enquêteur » du texte
On n'est pas dans la « question-réponse » où on attend LA bonne réponse. On n'est pas non plus dans le débat philosophique.

Perspectives 2013-2014
Le groupe se réunit régulièrement le mercredi après-midi, réfléchit ensemble, échange, essaie des choses en classe. Le « Chantier Littérature » est ouvert !
  • Mettre en place un cahier de littérature dans nos classes
  • Travailler sur l'objet-livre
  • Organiser des débats littéraires en classe
On articulera ces actions « de fond » avec 2 ou 3 journées (le samedi) dans l'année ouvertes à tous, en lien avec le travail de fond, avec la venue d'un chercheur, d'un auteur...
Le repas pris en commun, les moments informels ont permis de faire connaissance, relancer des adhésions, échanger des livres, étoffer le groupe.
Les partenaires de cette journée ont été le SE-UNSA et le SNUipp.
Contact : gfen58@gmail.com