Compte
rendu de la journée de travail pour réfléchir ensemble et
construire des outils
Samedi
31 aout 2013 (9h30-17h)
Bourse
du Travail - 2bis, Bd Pierre de Coubertin - NEVERS
(à
côté de la Maison de la Culture)
La
littérature de jeunesse :
quelles pratiques en classe ?
La
journée a été longuement préparée au fil de l'année, avec
l'aide de Sylvie Meyer-Dreux, qui nous a fait vivre les démarches.
On a pu se les approprier et proposer la première lors de cette
journée de rentrée.
Nous étions 13 personnes.
1
Quels livres pour la classe ?
L'atelier
a été animé par Monique et Nicole, qui se sont lancé ! Bravo à
elles !
Les
objectifs sont de faire lire des textes littéraires et de faire
comprendre ce qu'ils lisent aux élèves. On va donc lire une
sélection de livres effectuée par le groupe, en choisir 2 qui nous
plaisent et en rejeter un. Ensuite, on explicitera les raisons de nos
choix et on dégagera ensemble des critères qui s'avèreront êter
invariants.
On
choisit en fonction des références culturelles, du genre du livre
ou de la tonalité de l'histoire. On étudie la qualité des
illustrations, le rapport texte/image, le style et les difficultés
du texte. On réagit aussi en fonction de sa sensibilité de lecteur,
son implication, ses émotions.
2
Produire
des écrits littéraires, quelles contraintes ?
L'atelier
animé par Sylvie nous a permis d'expérimenter par petits groupes
plusieurs contraintes d'écriture choisies en fonction des livres
lus, afin que les démarches vécues, différentes pour chaque
groupe, soient plus nombreuses et expliquées ensuite en grand
groupe.
Après
avoir constitué collectivement des listes de mots qui constitueront
un matériau de départ pour l'écriture, Sylvie pose un cade un peu
plus théorique (le pôle idéel, par association d'idées – le
pôle matériel, à partir de la matière du mot, sonorités,
syllabes, lettres).
Les
contraintes d'écriture que nous avons eues à prendre en compte
permettent de modifier le rapport à l'écriture avec la littérature.
-
Développer une entrée littéraire : Raconter brièvement le conte à
la 1ère personne : vous êtes le petit chaperon
rouge - le loup - la grand-mère
-
Utiliser des embrayeurs : Utiliser ces «erreurs » de
prononciation ou d’écrit pour imaginer le cadre d’une histoire
« poison frais – machine à baver – gâteux d’anniversaire
– tartes et beignes à volonté – le bouc hémisphère »
-
Détourner le genre : Transformer un extrait du roman « Séraphine »
en bande dessinée
-
Jouer avec le support illustration : Choisir une image dans un lot de
différentes parties de dessins de Claude Ponti pour faire une
devinette pour que les autres la trouvent.
Sylvie
termine en reprenant les contraintes, les difficultés, les
perspectives et en présentant des productions réalisées par des
classes.
3
Débats littéraires en classe, pour quoi faire ? Comment ?
A
partir d'une série d'images à observer, Sylvie nous demande de
dégager une thématique, puis elle relève nos impressions et
remarques en les organisant au tableau (mais on ne s'en rendra compte
que plus tard). Une notion de tristesse se dégage. Une 2ème série
d'images, extraits de presse, textes nous est distribuée avec la
question de savoir si la notion de tristesse se confirme. Il ne faut
pas se fier à une 1ère impression, la tristesse ne se confirme pas.
Dans un 3ème temps, les textes distribués parlent de la mort de
Mario Ramos, auteur illustrateur.
L'interprétation
se fait à partir de : (classement au tableau)
- ce qu'on voit : les images
- ce qu'on lit : les textes
- ce qu'on sait : les références culturelles, ce qui n'est pas dit dans le texte
- ce qu'on imagine
Pour
qu'il y ait débat littéraire, il faut :
-
une problématique qui pose le débat
-
des éléments pour justifier « pourquoi tu dis ça »,
des supports pour alimenter un 1er point de vue, qui va évoluer au
fur et à mesure de l'avancée des discussions.
-
une implication directe du sujet, qui réagit avec ses ressentis
-
un enseignant qui fait rebondir, élargit les idées
-
des textes résistants, consistants
-
devenir « enquêteur » du texte
On
n'est pas dans la « question-réponse » où on attend LA
bonne réponse. On n'est pas non plus dans le débat philosophique.
Perspectives
2013-2014
Le
groupe se réunit régulièrement le mercredi après-midi, réfléchit
ensemble, échange, essaie des choses en classe. Le « Chantier
Littérature » est ouvert !
- Mettre en place un cahier de littérature dans nos classes
- Travailler sur l'objet-livre
- Organiser des débats littéraires en classe
On
articulera ces actions « de fond » avec 2 ou 3 journées
(le samedi) dans l'année ouvertes à tous, en lien avec le travail
de fond, avec la venue d'un chercheur, d'un auteur...
Le
repas pris en commun, les moments informels ont permis de faire
connaissance, relancer des adhésions, échanger des livres, étoffer
le groupe.
Les partenaires de cette journée ont été le SE-UNSA et le SNUipp.
Contact : gfen58@gmail.com
Les partenaires de cette journée ont été le SE-UNSA et le SNUipp.
Contact : gfen58@gmail.com
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