jeudi 26 décembre 2013

Les 40 ans de la revue Diversité

Diversité : 40 ans de solidarité

                                            Isabelle LARDON



         La revue Diversité, du Sceren-CNDP fêtait le 18 décembre au musée de l'histoire de l'immigration à Paris, un anniversaire : 40 années de présence dans le paysage éditorial de l'Education nationale, de la recherche et de la formation. Ça compte ! 








Mais le rédacteur en chef, Régis GUYON et son équipe n'ont pas souhaité en faire une commémoration. A l'image de la revue elle-même, ce fut un moment, éclectique, de rencontres et d'échanges, rythmé par des projections de webdocumentaires réalisés par des élèves et une représentation théâtrale.


Table ronde avec trois chercheurs et experts sur le thème "La revue, espace d'expression de la recherche en éducation, reflet des politiques publiques depuis 40 ans" 
Pour Patrick PICARD, responsable du centre Alain Savary, Ifé-ENS de Lyon, la revue est un terrain de « controverses scientifiques » sur la discrimination. Pour le numéro spécial 40 ans, il a fait un énorme travail d'analyse des titres d'articles publiés par année, et ainsi mis en avant les mots et derrière eux les notions, les « paradigmes »interrogés au fil du temps par la revue. Les questions d'inégalité et d'ethnicité sont présentes dès les années 1990 et sont toujours au coeur des préoccupations trente ans après. Voir le rapport  sur l'intégration qui vient d'être remis au premier ministre, avant un débat au Parlement et des rendus en début d'année.

Françoise LORCERIE travaille sur l'influence des classements ethniques dans l'analyse des inégalités et quelles incidences ils ont sur le fonctionnement des différents professionnels. Comment s'y prennent-ils avec les questions ethniques ? Dans l'école  rien n'est pensé sur ce sujet, ni en formation des enseignants, ni dans celle des cadres de l'institution. « Nous avons des élèves musulmans », c'est peut-être un champ peu stabilisé mais il faut se poser ce genre de question.

Selon Georges FELOUZIS, l'interprétation de LAHIRE sur les inégalités sociales de réussite scolaire dues à la discontinuité culturelle entre la famille et l'école ne suffit plus à expliquer la recrudescence d'élèves en échec scolaire. Il y a des inégalités très fortes d'offre scolaire, des ségrégations entre établissements, des contextes pédagogiques défavorables...

Patrick PICARD joue la controverse pour pimenter un peu le débat. Il défend LAHIRE et prétend avec BERNARDIN et BONNERY dont il cite les livres, qu'il faut descendre dans le microscopique de la classe pour se rendre compte que l'Ecole met en difficulté les élèves face aux réquisits des savoirs. Il faut analyser la nature des difficultés des élèves, comprendre leur rapport au savoir et à l'apprentissage pour penser et surtout agir !

[...]

Lire la suite sur le site du GFEN
http://www.gfen.asso.fr/fr/40ans_diversite

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire