jeudi 26 décembre 2013

Salon de Montreuil. Débat organisé par la maison d'édition Rue du monde lundi 2 décembre 2013

Peut-on repenser le monde avec les enfants ? Sylvie MEYER-DREUX

Salon Montreuil
Débat animé par Alain Serres, directeur de Rue du monde, devant quatre-vingts personnes, avec Jacques Bernardin, président du GFEN -  Karim Ressouni-Demigneux, auteur de L'ogre ! - Sébastien Shir, secrétaire national du SNUipp-FSU -  Zaü, illustrateur.

  Du côté de l'Education Nouvelle. Pour Jacques Bernardin, la question de la formation est naturellement soulignée pour que le rôle normalement dévolu à l'école s'exerce : permettre aux élèves de comprendre la société dans laquelle ils vivent mais aussi de participer à la faire évoluer. D'où le poids des orientations de la politique éducative et aussi des choix pédagogiques des enseignants : comment se situent-ils par rapport à ces missions fondatrices de l'école ? Quel(s) regard(s) porté(s) sur les enfants ? les élèves ?
D'où,  comment se poser des questions sur la perception et l'expression des élèves ?  Souvent, la technicité des apprentissages se fait au détriment des apports des livres, « conservatoires de l'expérience du monde », particulièrement pour ceux qui ont peu accès aux livres,  créant une inégalité certaine qui participe à la discrimination d'autant que la littérature actuelle fait des « clins d'œil » culturels fréquents et nécessite donc un « arrière-fond » inégalement constitué : références incontournables à construire progressivement à l'école.
[...]
 Du côté de la création.  Lors d'une rencontre avec des classes, selon Karim Ressouni-Demigneux, un auteur peut plus facilement aborder des sujets sensibles au nom de son statut de « créateur de l'histoire » : même s'il dit raconter ce qu'il est, il se donne le droit de ne pas répondre à certaines questions...en annonçant que, de toutes façons, il est « un gros menteur » puisqu'il « invente à partir de »,  mais cela lui permet aussi d'aborder des sujets comme celui des origines de par sa double nationalité, la religion ou sur la sexualité... et à la question d'une petite fille interloquée « mais...on te laisse écrire tout cela !!! », la pirouette due à  la part créative du récit est aisée ! Mais la discussion a pu avoir lieu ! Il y a eu rupture dans la manière d'échanger, de débattre entre les élèves et avec un adulte : cela a été rendu possible sans jugement ni aucun autre enjeu si ce n'est celui de parler avec un adulte qui a des interrogations et des points de vue qui peuvent être différents mais... acceptables à entendre tout au moins parce que présentés de manière fictionnelle !  Sans doute aussi parce que dans un moment un peu « exceptionnel » ou particulier, limité dans le temps... « position assez confortable » selon l'auteur mais porteuse de transformations (ou d'ébauches de transformation) chez les élèves !

Lire l'intégralité du texte sur le site du GFEN 
http://www.gfen.asso.fr/fr/salon_livre_montreuil

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